Hebergeur d'image

Solution à la crise financière

Le dr Hong Pingfan, chef chargé de la surveillance économique globale au département des Affaires économiques et sociales de l'ONU, a déclaré dans une interview accordée à Xinhua que cette réunion du Conseil économique et social (ECOSOC) avec les institutions de Bretton Woods, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) s'est tenue au moment où le monde est plongé dans la pire récession économique depuis la Grande Dépression des années 1930.


En vertu de la Charte de l'ONU, l'ECOSOC est un principal organe pour coordonner le travail économique et social des Nations Unies et des agences spécialisées.

La réunion de lundi est principalement concentrée sur l'impact de l'actuelle crise économique et financière sur le développement et les moyens visant à assurer les fonds nécessaires pour le développement, afin de réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), qui comprennent les efforts mondiaux visant à réduire de moitié la population mondiale dans la pauvreté en 2015, a dit M. Hong.

"La réunion de haut niveau d'une journée est de nature à renforcer le consensus de la communauté internationale en réponse à la crise économique et financière, et à aider tous les pays à mieux comprendre la nature et l'ampleur de la crise actuelle", a-t- il dit.

"Franchement, on ne peut pas s'attendre à ce que l'actuelle crise financière puisse être complètement résolue seulement avec une réunion de ce genre, mais c'est vraiment un lien important du processus dans lequel la communauté internationale apprend à adopter des politiques contre la crise", a-t-il déclaré.

"Ce processus comporte de nombreuses étapes, dont la réunion de haut niveau. Elle contribue grandement à atténuer l'impact de la crise économique et financière mondiale", a dit M. Hong.

La réunion de lundi a fait suite à celle de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) tenue le weekend passé à Washington, dans le cadre de la préparation d'une session spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU sur la crise, prévue du 1er au 3 juin.

Selon M. Hong, la conférence du mois de juin rassemblera davantage de pays alors que l'ECOSOC compte seulement 54 membres. "Cela signifie que l'Assemblée générale examinera le problème dans un domaine plus vaste", a-t-il dit.

"Nous avons une opportunité importante pour faire des progrès au mois de juin, alors que l'Assemblée générale convoque la Conférence sur la crise financière et économique et son impact sur le développement", a dit le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki- moon, à la réunion de l'ECOSOC.

Pour M. Hong, "ce monde traverse la période la plus difficile depuis la Grande Dépression, cette année et l'année prochaine verra le monde dans la récession économique", et "aucun pays n'est épargé par la crise actuelle".

"Ce qui a commencé avec les turbulences financières dans le troisième trimestre de 2007 a dégénéré en une récession véritable et mondiale", a dit M. Ban.

M. Hong a affirmé qu'avant octobre 2008, les pays en développement ont vu seulement un impact limité de la crise financière, qui a des effets plus graves sur les pays développés, ajoutant que les pays développés ont adopté juste quelques politiques conservatrices pour stabiliser les marchés financiers.

Toutefois, après 2008, la crise a évolué vers ce que l'on appelle le tsunami financier, ce qui a poussé la communauté internationale à se rendre compte que la crise n'est pas un problème pour un seul pays, et c'est un problème mondial qui exige une solution mondiale, a-t-il affirmé, ajoutant que cette compréhension est devenue un consensus entre les pays et les organisations internationales.

Le FMI a 185 membres, seulement sept de moins que les Nations Unies, mais les pays en développement préfèrent à parler aux Nations Unies.

"Beaucoup de pays en développement soutiennent qu'ils ont peu de voix à la Banque mondiale et au FMI, tout simplement parce qu'ils n'ont aucune chance de prendre la parole à la session annuelle" des institutions de Bretton Woods.